Cheval de bois

Une grue

où l’espace se suspend

Sans fin commencement ni passé ni passants

 

Une tour de béton et un enfant

Qui regarde à la fenêtre

Qui contemple un oiseau au coin du ciel

 

Un oiseau sur une grue

Lissant ses plumes d’orgueil

Parce qu’il vient de croquer une lame de printemps

 

L’enfant enfourche alors le merveilleux cheval

De bois à roulettes

Celui qui galope et même vole

Qui comme le miracle des grottes l’emporte et s’ouvre

 

Mais jamais l’enfant n’essaiera jamais de faire croire aux autres

Les grands ce qu’il a vu

Un étrange et fantastique oiseau de paradis sur un trône d’acier