Donnez moi quelque chose
pour vivre
une main un visage
l’ombre d’une ombre
Je n’en peux plus de ces murs
de ces mots
qu’ils ne prononcent pas
je hais leur silence leur bonne conscience
leurs sautillements de moineaux
Je frotte ma douleur aux reins
Donnez leur donnez moi du sens
et tout le reste n’est que fioritures
lambris défaillants d’une pièce qui se désagrège
Voutes dédorées pour accords d’orgue
dans une église déserte