Un banc vert
L’air y tremble de lumière
Un étang qui s’encanarde
Les mots et les mains coulent sur nous
J’écoute leur ressac
Ils jaillissent et retombent
Je voudrais conserver cette source au creux des paumes
J’en ferais des remparts de mille pieds
des fossés sans pont
Mais ton image déjà me fuit
L’attente
l’inquiétude
ne me courbent plus en deux
comme un mal insondable et irréversible
Tu t’en vas ombre douce amère
Et s’efface ton reflet sur la vitre
où j’appuie mon front
Des vies pour se trouver et pour se perdre