Trois questions à Luce Janin Devillars


Existe-t-il des organisations du travail plus délétères que d’autres en matières de RPS et quels sont leurs points communs ?

Il existe en effet quelques points communs aux entreprises délétères. Ces points communs engagent d’ailleurs des ressentis différents selon leurs modalités. La perte de sens est le premier. On entend par perte de sens le fait d’engager les salariés dans un mode de travail trop séquencé qui ne permet pas d’avoir une vue finalisée du produit du travail. Ou de les obliger à appliquer des « normes qualité » en travaillant sur un mode dégradé (obsolescence des outils, du matériel, des locaux, absentéisme récurrent sans remplacement des postes, manque de personnel, management rigide ou absent). Les salariés peuvent aussi être confrontés à des demandes qui les contraignent à travailler à la limite de l’illégalité (salariés non déclarés, non-paiement ou récupération des heures supplémentaires, horaires fantaisistes, absence de matériel de protection nécessaire), collaborateurs importants pour des raisons diverses (hiérarchie, liens de parenté avec des responsables, soutien d’un pouvoir de nuisance pour des raisons stratégiques…) ou d’éviter de contraindre les salariés protégés afin de préserver la paix sociale est également néfaste.

Pour lire l’intégralité de l’article cliquer sur l’image